BangladeshiStyle

Pour nos vacances de fin de ramadan nous sommes parties 5 jours au bord de la mer, et pas n’importe laquelle : la plus longue plage du monde soit 120 kms de sables fins et de cocotiers… bangladeshi style cela va sans dire !

Pour les bangladeshis, Cox’s bazar est une fierté nationale : dans un sondage national, on peut apprendre que les bangladeshis souhaitent la voir inscrite «  number 1 Natural Wonder of the world » !

Après 10 heures de bus de nuit dans lequel nous avons vu notre vie défiler devant nos yeux une cinquantaine de fois, nous avons atteint cox’s bazar au petit matin. Nous avons trouvé un petit hôtel bien sympa (clim, eau chaude, 10 mètres de la plage… que demande le peuple ? ).

En sortant de notre hôtel, un cortège de rickshaw nous attendait. Et c’est là que nous avons rencontré nos compagnons de voyage : un rickshaw wallah enthousiaste nommé Abdullah et un petit garçon vendeur de coquillage, notre petit Babul qui s’est auto- proclamé notre guide.

Abdullah a insisté pour nous amener au  monastère bouddhiste  d’Aggameda Khyang où des étudiants nous ont présenté la religion boudhiste et sa culture. Une communauté boudhiste (très minoritaire au Bangladesh mais présente dans cette région de part sa proximité avec la Birmanie ou le Myanmar). Abdullah s'exclame en permanence que tout est " verrry nice verrry beautiful" et il n'a pas tort !

Avec Babul,  on a arpenté la plage et dans un anglais approximatif, il nous a raconté sa vie de petit garçon fier de sa région et de ses coquillages. Nous en avons profité pour prendre  un premier bain de mer toutes habillées, car ici il est inconvenant de se dévêtir.

Enfin pour finir cette belle journée en beauté nous avons découvert deux petits coins de paradis : des restos ambiance bambou et cocotiers sur la plage avec Bob Marley en fond musical…

On adhère on sondage : Cox’s Bazar c’est bien le paradis !

C'est bien connu, l'Asie est le continent de la contrefaçon, mais la on ne vous parlera pas des faux Dior, Gucci et autres Dolce&Gabbana. Ici, on a plus droit au imitations tres subtiles de chaines de fast-food.

Dans la famille KFC ou Kentucky Fried Chicken, je demande la soeur : CFC ou California Fried Chicken, et le fils, BFC ou Best Fried Chicken.

Dans la famille Pizza Hut, je demande la grand-mere: Fried Hut (oui, tout est "Fried" ou frit dans ce pays).

Notons la réplique très fidèle du logo, des couleurs, et de la police d'écriture. Notons aussi le slogan "Go for different "

Dans la famille Dominos Pizza, je demande la soeur jumelle: Dominous Pizza

NB : Il me s'agit pas de petites échoppes de villages, mais bien de vraies chaines qui ont des magasins dans les quartiers les plus chics.

Lundi dernier, nous avons eu la bonne surprise d'un départ précipité pour la ferme de Bogra, car nous devions rencontrer le lendemain des investisseurs français, dont l'un s'est avéré être un ancien EDHEC (Ils sont partout !). Nous sommes arrivés pile à l'heure de la rupture du jeune, et nous avons été les Guest Stars d'un Iftari Party. Le concept ? L'Iftari Party c'est rompre le jeune à plusieurs, on a donc partagé un repas avec tous les fermiers de la Dairy Farm, et c'était succulent. Et drôle !

Notre endroit préféré à la ferme c'est le toit. Un endroit où on est tranquille, pour essayer des danses bengali par exemple.

Mais on y est pas toujours seule, à notre plus grande joie. "J'entends le gaaaaaaaaang, à ce jour..."

Comme le chantait le grand poète Booba "numéro 10 dans ma team", voici Hanna/ghetto et sa team

Celle de Clémence est beaucoup plus sexy:

Le lendemain, après notre entrevue avec les investisseurs potentiels, nous nous sommes postées en bord de route pour admirer les équipages insolites qui passaient.

Charlie n'est jamais allé se cacher au Bangladesh, Hanna, elle, l'a fait.

Bien évidemment, deux blanches perdues dans la campagne, ça ne passe pas inaperçu.

Compte-rendu d'une escapade rustique et bucolique : avec toutes ces rencontres, on adore la campagne !

A l'instar des nombreux groupes facebookiens "insolites au ...." et au vu de la richesse du paysage Bangladeshi en incongruités, nous avons décidé de faire une chronique hebdomadaire ( enfin on va essayer) vous faisant découvrir les perles du Bangladesh.

Pas besoin d'aller très loin, la première photo concerne un graffiti dans notre hall d'entrée.

Petit concours, à vous de trouver la façon la plus marrante d'écrire " my sweet heart" ( quoi vous n'aviez pas deviné ??). Notre préféré pour l'instant " my so eat heart"  Le gagnant verra sa phrase écrite dans ce même hall.

Nous vous avions dit que le Bangladesh était un pays où règne la joie de vivre ? La preuve en image :

Même les têtes de mort rigolent !

A bientôt pour de nouveaux insolites !

C&H

Bienvenue à bord du Dhaka City Sight Seeing !

A l'occasion de notre weekend, c'est-à-dire le vendredi, et c'est tout, nous avons décidé de sortir de notre quartier:

pour visiter celui de l'université et le fort Lalbagh.

Nous étions accompagnées de Claire, notre désormais acolyte du vendredi, une française en stage à l'UNICEF rencontrée en descendant de l'avion, au détour de moult paperasses incompréhensibles. Et le guide, c'était Tuhin et son ami Juil.

A votre gauche, vous pouvez admirer le quartier de l'université, un petit havre de paix dans la bruyante Dhaka.

A l'entrée de l'université islamique, nous sommes tombées dans un rassemblement étudiant bizarre, ils portaient tous des badges noirs en oriflamme, et en croisant le regard de Claire nous nous sommes comprises. Citation du site de l'ambassade française sur le Bangladesh "ne jamais se retrouver dans un rassemblement politique". En fait, la Kouchner nationale, ministre des affaires étrangère, pour les incultes (je pense à toi Pierrot ! Clémence) ou les non-français (je pense à toi peuple Marocain. Hanna), donnait une conférence. Etant les seules filles, on était des vraies VIP.

Des sympathiques étudiants en langue (Qui l'eut cru, c'est au Bangladesh qu'on nous a appris quelques mots japonais) nous ont fait faire un tour des jardins des dortoirs. Ils sont 2000 dans ce même bâtiment, et 80 par dortoir (qui ose encore se plaindre de la rez' ?)

Pour la première fois, nous avons pris un vrai taxi avec des portes, oui oui oui, pour se rendre au fort Lalbagh.
Un aperçu des rues parcourues:

C'est un parc très joli, avec des ruines qui symbolisent le patrimoine Bangladeshi : elles sont sur les billets de 20 et 100 takas. L'entrée est payante, plus chère pour les étrangers d'ailleurs, mais du coup on a pu apprécier un peu de calme.

Comme le dit Claire, les gens ici s'incrustent sans vergogne sur les photos. Non non non, nous ne connaissons pas cette femme. D'après nos informations, elle semble bosser pour le musée du parc. Les résultats de l'enquête suivront.

Merci d'avoir choisi Hanna et Clémence pour guides, nous espérons vous revoir très bientôt à bord de notre compagnie.
   

Hier c'était l'anniversaire d'Hanna. On l'a fêté BangladeshiStyle, cela va de soi. Ca mérite que l'on vous le raconte ...
Tout d'abord l'important c'est le cadre

Non non pas ce cadre là, quoique révélateur du style de notre appart'

Non ce qu'on veut dire c'est que Tuhin a invité tous ses amis ... Le fait qu'ils ne parlent pas anglais n'a pas mis en péril le don d'Hanna de "tchatcher"

Un anniversaire n'en n'est pas un sans une table bien remplie. Ou un sol

Clémence s'est dévouée corps et âme pour ramener un gâteau digne de ce nom à Hanna ...Ca lui a coûté deux heures de rickshaw, 5 numéros de téléphones et se faire arracher le bras par une gamine.
Si c'est pas de l'amitié ça !

Le clou du spectacle dans un anniversaire BangladeshiStyle ce n'est pas de souffler les bougies mais de couper le gâteau

Mais le meilleur, c'est une tradition bizarre qui suit le coupage de gâteau et que nous avons découverte à nos dépends. Tuhin s'est emparée à pleine main d'une part de gâteau et l'a enfournée dans la bouche d'Hanna, sous les éclats de rire de Clémence qui ne s'attendait pas à être la prochaine victime ...En effet le " Share-Cake" consiste à ce que la maîtresse de maison donne la becquée à chaque membre de l'assemblée à partir de cette même part de gâteau.
Voici la conséquence du massacre :

Grâce à ça et pas seulement nous nous sommes bien marrées à cette soirée, surtout que Tuhin nous a offerte à chacune des bracelets et des foulards BangladeshiStyle du coup on en a profité pour réaliser notre rêve : jouer aux actrices Bollywoodiennes !

Signé : Sharundi et  Aishawara   

Cf. Article 1 du code du BangladeshiStyle : Ne pas avoir peur  en rickshaw. Pourquoi il est nécessaire de développer ce sujet ? Voici la preuve en image :

Hanna et Clémence sont en goguette. Si elles savaient ce qui les attend...

Sur les "routes" de Dhaka, rickshaws, autorickshaws, bus, motos, voitures et attelages bizarres... se croisent, et essayent de s'éviter. Pas toujours avec succès comme en témoignent l'état de la carrosserie des bus ! Voyez ci dessous :

Sur votre gauche, vous pouvez apercevoir des véhicules hybrides ( dans le sens étranges ) :

Une seule règle dans les rues de Dhaka : il n'y en a pas

Mais grâce aux rickshaws, ce bordel c'est plutôt une "Anarchie-Artistique" dans lequel on prend plaisir à s'y plonger :

Après tout, si on a pu écrire ces mots, c'est qu'on s'en est sorties vivantes !

Et oui, comme vous pouvez vous en douter, le Bangladesh c'est loin d'être le Club Med. Le but de notre voyage c'est d'effectuer un stage de 6 mois dans un Social Business.

Mais qu'est-ce que le Social Business ?
Un social business, c'est une entreprise tournée vers le profit mais à vocation sociale. Ces capitaux sont détenus par les pauvres et sont réinvestis pour eux: les bénéfices sont réinvestis dans l'entreprise ou bien dans des projets sociaux.
L'entreprise pour laquelle nous travaillons, l'ICMSE, œuvre à la création de social business via des joint-venture, du microcrédit... Le principal projet de l'ICMSE est la ferme laitière de Bogra, en zone rurale. Son but est d'apprendre aux fermier comment augmenter leur rendement, grâce à la nutrition, la santé de leurs vaches etc.

Et c'est pour cela que 2 petites étudiantes françaises (bon d'accord pas toutes, à moitié) de l'EDHEC ont chaussé leurs bottes (pas d'OB entendons nous bien) pour jouer au fermières durant 2 jours.
Après 5h de route, soit 30 000 possibilités de crever (Pourquoi le bus nous fonce dessus, on va mourir !), nous nous sommes retrouvées à devoir compter le volume de bouse produit en moyenne par une vache en 1 jour, évaluer les sexes des veaux, assister à une réunion d'une heure dans une langue très obscure et devoir en écrire un rapport...

Nous avons fait connaissance avec les fermiers, enfin nous avons joué aux paparazzi pour illustrer notre rapport. Ne vous inquiétez pas pour l'aspect post-colonialiste, les fermiers que nous mitraillions nous ont bien rendu la pareille: ils ont sorti leurs téléphones portables dernier cri (!) et nous ont demandé de poser pour eux !

Depuis une semaine, nous sommes de retour à la vie de bureau, snif snif, mais nous avons rendez-vous avec nos chers fermiers dans un mois, pour le prochain rapport.

L'amour est dans le pré !

Cette phrase résume bien l'accueil qu'on a reçu au Bangladesh. Tout le monde s'est plié en quatre pour nous, a tout fait pour que la transition soit agréable.
Notre ange gardien, c'est Tuhin.

Tuhin est la soeur de notre maitre de stage, et elle nous accueille chez elle jusqu'à notre futur appartement soit construit. Au début, c'était pas facile de s'acclimater au va-et-viens permanent dans la maison, (Tuhin a beaucoup d'amis) même s'il partait d'une bonne intention :"want cha ? you sleeping ? more more eat ! muslim ?" On a pas vraiment d'intimité, mais après tout c'est rigolo de se réveiller et de se rendre compte que 4 paires d'yeux te fixent ou que 2 mains te caressent les cheveux. Enfin, avec du recul...
Tuhin, une jeune fille de 23 ans plus folle qu'il n'y parait. Le premier jour on était ses friends (pas au sens facebookien du terme, et roulez le R s'il vous plait), le deuxième ses sisters, et le troisième "love you love you" ou plutôt "lovish lovish" (Non non, c'est pas en Bangali, c'est en anglais. Un prochain post sur l'anglobangali suivra. D'ailleurs en Bangali, "I love you"="Ami Tomaké Balobashi" pour les romantiques. Le bangali, une langue trop sous-estimée pour draguer à Paris).

Vendredi, jour de congé au Bangladesh (le seul d'ailleurs pour nous), nous avons voulu la remercier en l'emmenant faire une aprem à l'occidentale : quartier des expats (Gulshan), Pizza Hut, café italien et shopping. Tout ça dans une ambiance... colorée et brouillon tout de même !

Tuhin, à Merul Badda où on habite, c'est un peu le Jean Roch du quartier. Elle connait tout le monde, et surtout tout le monde la connait. Hanna en a fait les frais, le jour où en rentrant à la maison après avoir acheté du café (enfin ! enfin du café !), elle a montré la monnaie à Tuhin pour savoir différencier les billets. Tuhin pensait qu'elle s'était faite arnaquer. Ben non, elle ne s'était pas fait arnaquer, mais Tuhin à voulu raconter l'histoire au proprio du magasin, au portier de la maison, aux voisines d'en face, au journal de 20h... bref, tout le monde pense maintenant que Hanna est parano. Remarquez, personne n'osera l'arnaquer maintenant.

On pourrait croire avec tout ça, qu'avec Tuhin on passe notre temps à se raconter notre vie. Oui, mais dans une langue spéciale : l'anglobangali-singé. Elle connait 10 mots en anglais, et nous 5 en Bangali, mais heureusement on a fait l'école des mimes, et on a développé notre propre langage.
Quelques perles :
"Opiche = office = bureau" à utiliser dans la phrase "opiche go"
"Frresh frresh = Tuhin nous signale qu'on pue et qu'elle veut qu'on se lave"
"my harte = mon coeur", variante de lovish.

Tout ça pour vous dire que si on est Bangladeshi Style maintenant, c'est bien grâce à Tuhin.

Lovish Lovish Tuhin !

C'est ainsi que l'on dit Bonjour au Bangladesh !

Car ça y est, une semaine au Bangladesh et on commence à s'adapter. Apparemment on est déjà " Bangladeshi Style" !

Le Bangladeshi Style, c'est :
- Boire du Cha (thé, sucre sucre sucre sucre et lait) toutes les demi heures.
- Prendre un rickshaw sans avoir peur. cf photo ci-dessus.
- Trouver normal de conduire à droite. Réaliser que c'est une ancienne colonie anglaise.
- 5 coupures d'électricité par jour d'une heure ? Oui je vois pas où est le problème. Et savoir s'occuper pendant ce temps là (développer la faculté de lire grâce à la lumière de son portable, de son ipod, de son briquet du reflet de ses lunettes ....).
- Dévisager quelqu'un ce n'est pas impoli, c'est un moyen de rentrer en contact, de communiquer avec son prochain.
- Ne pas lever le petit doigt (oui tes prises se branchent toutes seules, oui le thé est servi tout seul, et oui tes fringues sont comme par magie fraîches et propres).
- Manger épicé et en subir les dommages collatéraux.
- Découvrir la riche faune Bangladeshi, on ne parle pas du tigre du Bengale mais plutôt des chèvres, des cafards volants, des puces, des tiques ...

Pour plus d'information sur le Bangladeshi Style et voir ces aspects développés , suivez nos aventures ...

Xoxo, Bangladeshi girls